Le Rhône a connu et connaît encore une année noire en termes de non-remplacements. Les chiffres donnent le vertige : jusqu’à 500 classes sans enseignant·e·s au plus fort de la crise !
La liste complémentaire, qui s’annonce plus que réduite, ne pourra certainement pas assurer les besoins du département en personnels titulaires…
Nous avons fait part de notre inquiétude au DASEN lors de l’audience intersyndicale du 9 juin 2022, les « solutions » avancées ne font que renforcer la précarité dans nos écoles.
– La DSDEN compte poursuivre le recrutement d’enseignant·e·s contractuel·le·s, sans formation et avec conditions de travail et de salaire inacceptables (pour connaître ses droits en tant que non titulaire). Certaines académies ont même mis en place des « jobdatings » ! Communiqué de la fédération SUD Education
– Le DASEN se félicite du succès de la précarisation de l’entrée dans le métier. En effet, l’administration met en place les « étudiant·e·s-contractuel·le·s » qui assureront des missions d’enseignement pendant leurs études. L’administration profite de la précarité dont souffrent les étudiant·e·s pour pallier le manque de personnels enseignant·e·s et les difficultés de remplacement qui en résultent. L’administration prévoit d’engager des étudiant·es en M1 et M2 MEEF en «Tiers temps alternant» à 722€ par mois pour 8h de classe en responsabilité ! Article recrutement et formation de la fédération SUD Education
Ces pseudo solutions au grave problème des remplacements ne sont pas acceptables et ne font qu’aggraver des conditions de travail déjà de plus en plus difficiles !
SUD Education revendique :
– Le recrutement d’enseignant·e·s titulaires et formé·e·s.
– Des postes de remplaçant·e·s en nombre suffisant pour assurer tous les remplacements.
– La titularisation et le droit à la formation pour toustes les enseignant·e·s précaires.
– L’abandon de la réforme en cours de la formation initiale et le retour à un concours de recrutement à Bac+3, suivi de 2 années de formation rémunérées et validées par l’attribution d’un Master pour toustes les professeur·e·s.