Nous étions au moins 300 ce matin avec nos camarades de la CGT, et de toute l’intersyndicale, devant le Rectorat de Lyon pour dénoncer l’infâme répression qui s’abat sur notre collègue de la Loire !
On a fait un maximum de bruits pour que de l’intérieur de la commission disciplinaire à laquelle il était convoqué dès 9h il puisse entendre notre soutien plein et entier ! So-so-so solidarité !
De tous les côtés, le Rectorat a été bien quadrillé par nos slogans et nos chants ! On est là, on est là ! Même si l’Rectorat veut pas nous on est là ! Pour mener la bataille, dans l’unité syndicale, même si l’rectorat veut pas nous on est là !
Nous rappelons que cette commission disciplinaire n’a pas lieu d’être. Les reproches de l’administration ne concernent que les actions syndicales de notre camarade, qui n’a fait que remplir son rôle d’élu-e-s. En témoigne d’ailleurs le large soutien reçu par la pétition lancée par nos camarades de la CGT et relayée par les autres organisations syndicales, comme en témoigne le nombre de collègues venu-e-s tôt ce matin le soutenir, de Saint Etienne, de l’Ain, de Clermont, de Marseille…
Au delà du soutien et de la solidarité, nous souhaitons exprimer notre inquiétude et notre colère.
Les cas de répression syndicale se multiplient depuis le passage de Blanquer à la tête de notre ministère. A Melle, à Nanterre, à Marseille, dans l’Allier, nos camarades continuent de se battre malgré les sanctions absurdes et vexatoires.
Qu’est-ce que de telles procédures révèle de notre administration, du rôle des élu-e-s, du rôle des syndicats ? Faudrait-il toujours nous taire, accepter des consignes de plus en plus absurdes ? Faudrait-il ignorer la souffrance des collègues et de nos élèves et baisser la tête ?
A l’heure où notre institution peine de plus en plus à remplir ses missions les plus élémentaires, pourquoi le Rectorat de Lyon choisit-il la répression ? Il n’y a malheureusement qu’une seule réponse qui nous vienne à l’esprit : pour intimider les collègues qui oseraient remettre en cause les dérives autoritaires, qui oseraient discuter le bien-fondé des réformes ou même simplement pointer les dysfonctionnements.
Nous refusons ce système toujours plus corseté qui réduit une à une nos libertés et droits syndicaux.
Au-delà de l’Education Nationale, les procédures disciplinaires à l’encontre des militant-e-s syndicalistes se multiplient partout. C’est la démocratie même qui est en danger. Alors, à l’heure où l’extrême droite fait peser un danger réel sur nos services publics, sur nos libertés fondamentales et sur tout ce à quoi nous croyons il est temps plus que jamais de faire du bruit pour nos collègues. Il est temps de renforcer nos collectifs, dans chacun de nos établissements et de nos lieux de lutte. Il est temps de renforcer l’unité intersyndicale qui permet de résister.
Nous refusons de baisser la tête.
Toutes et tous ensemble, résistance !