A la veille de la reprise en présentiel dans le 1er degré, qu’est-ce qui change dans les écoles ?
La situation sanitaire a peu évolué… Avant leur fermeture le 2 avril dernier, la situation dans les écoles était alarmante. Le non brassage des élèves dans le 1er degré n’est en réalité pas possible tant qu’il n’y a pas suffisamment de postes pour remplacer les collègues absent-e-s. En l’absence de postes suffisamment nombreux, il est aussi incompatible avec les dispositifs UPE2A et le RASED qui fonctionnent en regroupant les élèves de classes différentes.
On se souvient également du mail du DASEN annonçant que les REP et REP+ n’étaient plus prioritaires et demandant aux enseignant-es des classes dédoublées d’assurer les remplacements.
L’ouverture des écoles à tout prix n’est pas une mesure sociale lorsque cela se fait sans moyens et s’accompagne alors d’une destruction des conditions de travail des personnels et des conditions scolaires des enfants, et surtout pour celles et ceux à besoins particuliers.
Le non brassage des élèves, le port du masque, l’aération fréquente des locaux ne sont pas suffisants !
La vaccination doit être accessible pour tous les personnels qui le souhaitent et ne doit pas être seulement un affichage de façade concernant les ATSEM, AESH et enseignant-es de plus de 55 ans (qui y ont autant droit que les autres personnes âgées de plus de 55 ans !)
L’annonce des autotests ne concerne que les enfants de plus de 15 ans, à partir de la 3ème donc. Pour une politique de dépistage efficace, il faudrait que tou-tes les élèves soient testé-es régulièrement par des personnes dont c’est le métier.
Dans le second degré, les dysfonctionnements dans l’enseignement à distance sont encore notables. Le ministère n’a toujours pas tiré les leçons de ses deux échecs précédents. Pour SUD éducation, il est manifeste que les personnels doivent une nouvelle fois composer avec l’impréparation de l’administration qui les met en danger.
Partout où cela sera nécessaire, SUD éducation appuiera les équipes qui choisiront de faire grève pour obtenir satisfaction sur leurs revendications. SUD éducation met ainsi à disposition des équipes son préavis de grève.
La crise sanitaire dure depuis plus d’un an, elle n’est plus exceptionnelle, pourtant la mise en tension des établissements scolaires s’est aggravée ! L’éducation a donc d’autant plus besoin de moyens .
Sud Education revendique :
– La création de postes d’enseignant-e-s pour permettre une baisse des effectifs dans tous les niveaux ainsi que le remplacement des collègues absent-e-s y compris pour assurer les heures de concertation dues aux équipes.
– La fin du recours de plus en plus massif aux contractuel-le-s. Les personnels déjà embauché-e-s doivent être titularisé-e-s et bénéficier d’une véritable formation, et il faut ouvrir suffisamment de postes aux concours, avec la revalorisation salariale nécessaire pour redonner de l’attractivité au métier.
– Des dispositifs d’aide et de prévention complets : un RASED complet par école et plus d’enseignant-e-s que de classes.
– Des créations de postes d’AESH avec un vrai statut et un vrai salaire et de postes de personnels médico-sociaux : assistant-e-s de services sociaux, infirmier-e-s et médecin-enne-s scolaires pour une vraie médecine scolaire !
– Des ouvertures d’UPE2A et d’ULIS afin de scolariser dans de bonnes conditions tou-te-s les élèves à besoins spécifiques.