La proposition de loi Rilhac « créant la fonction de directeur ou de directrice d’école » a été adoptée en première lecture au Sénat le mardi 10 mars. Elle a été adoptée en commission parlementaire le 22 septembre et repassera à l’Assemblée nationale le 29 et le 30 septembre.
Aujourd’hui, le directeur ou la directrice est un·e professeur-e des écoles qui, après avoir été placé·e sur une liste d’aptitude, a obtenu un poste de direction. Selon la taille des écoles, il ou elle est plus ou moins déchargé-e de sa mission d’enseignement mais reste un-e collègue, avec des responsabilités supplémentaires mais sans aucun pouvoir hiérarchique.
Avec la proposition de loi Rilhac, tout changerait : le directeur ou la directrice bénéficierait « d’une délégation de compétences de l’autorité académique » et disposerait « d’une autorité fonctionnelle ». Et la proposition de loi affirme clairement : « Le directeur participe à l’encadrement du système éducatif ».
Si la proposition de loi venait à être adoptée, le gouvernement pourrait changer en profondeur les missions et le statut des directeurs et directrices. On passerait sans transition d’un fonctionnement horizontal et collégial à un fonctionnement vertical et directif.
Nous voulons maintenir le fonctionnement collectif du conseil des maîtres-se-s et l’auto-organisation des écoles !
Les écoles n’ont pas besoin de hiérarchie fonctionnelle mais de moyens pour fonctionner :
– un allègement réel des tâches administratives avec l’arrêt des différentes enquêtes qui relèvent plus du management que des besoins des écoles ;
– une définition claire des responsabilités en termes de sécurité
– une augmentation du temps de décharge, planifié à l’avance et indemnisé dans le cas où il n’aurait pas lieu faute de remplacement. Dans un souci de gestion coopérative et collective des tâches de direction, ce temps devrait pouvoir être partagé entre les collègues d’une même école en fonction des souhaits exprimés : direction unique, co-direction, direction collégiale, direction alternée, etc.
A partir du 29 septembre, faisons fleurir des banderoles pour rappeler que le personnel enseignant, adjoint-e-s et directeurs-rices, est contre l’adoption de cette loi !
Adoptons des motions, prises de positions dans les écoles, dans les conseils des maîtres pour l’abandon de la loi Rilhac !
Mardi 5 octobre, profitons de la journée de grève interprofessionnelle pour porter haut et fort nos revendications contre la proposition de la loi Rilhac et en défense du service public d’éducation !