Evaluations nationales, plans maths/français, loi Rilhac, « expérimentation Marseille », évaluations d’école… Les mesures de Blanquer annonçaient déjà une volonté de mise en concurrence des écoles, la voilà concrètement sur nos fiches de paie !
Sous prétexte d’une revalorisation, les enseignant·e·s de REP + se sont vu « accorder » une nouvelle prime, dont une partie est modulable : 600€ par an pour les 25 % les mieux noté·e·s, 380€ pour les 50 % suivant·e·s et 200€ pour les dernier·e·s.
Les écoles de REP+ du Rhône ont donc été classées. Les IEN leur ont attribué des notes de 1à 4 pour chacun des critères suivants :
– Amélioration de la qualité du climat scolaire (formalisation de règles de vie pour le vivre ensemble ; prévention et traitement de la violence, des discriminations et du harcèlement)
– Accompagnement individualisé des élèves et continuité pédagogique (exploitation des évaluations nationales et mise en œuvre de dispositifs de remédiation, y compris exploitation par la maternelle des évaluations de CP) ;
– Participation à des dispositifs : actions pédagogiques maternelle, label euro-école, génération 2024, éco-école, ADAGE EAC, projet lien école/famille, partenariat avec familles, projets CARDIE, coups de pouce langage, participation à l’USEP,…
– Stages de réussite (portés par l’équipe d’école)
– Mise en œuvre des temps collectifs (travail sur cycle 3 et conseil d’école ; accueil et place des familles à l’école maternelle (café des parents, actions d’accompagnement à la parentalité, etc).
Lors de l’audience intersyndicale du 9 juin 2022 au Rectorat, SUD Education 69 a réaffirmé qu’aucun critère ne pourrait être acceptable, et que le principe même de la part modulable de la prime induit une mise en concurrence malsaine des écoles et des établissements.
En revanche, nous revendiquons :
– Une augmentation significative des salaires, d’autant plus forte que le salaire de l’agent·e est bas, pour réduire les inégalités salariales.
– L’extension de la prime REP-REP+ à tous les personnels (AED, AESH, TRS…).
– L’indexation des salaires sur l’inflation pour garantir le maintien du niveau de vie des personnels.
– L’intégration des primes et indemnités au salaire.