Incidents graves aux lycées Seguin et Sembat, le rectorat doit protéger la communauté éducative !

Ce Jeudi 3 octobre, peu avant le début des cours à 8 heures, la cité scolaire Sembat-Seguin de Vénissieux a été la cible de nombreux tirs de mortiers, dont certains à tir tendu en direction des personnels. Des tirs de fumigènes ont également eu lieu. Certains ont atteint la loge et la façade de l’établissement. Des poubelles et caddies remplis de matières et produits inflammables ont été incendiés devant le portail de l’établissement et celui-ci est désormais hors service. Une voiture a également été incendiée dans la rue qui jouxte le lycée, et des personnels arrivant en voiture au lycée ont été visés par des jets de pierres.
Ces évènements inadmissibles interviennent dans un contexte de tensions grandissantes (jets de projectiles répétés dans des classes à fort effectif) accentués par la pénurie inédite de moyens humains en cette rentrée. Les personnels ont alerté à de nombreuses reprises le rectorat depuis l’année précédente et à l’occasion de deux audiences en cette rentrée : le 4 septembre pour le lycée Sembat, et le 26 septembre pour 7 Lycées de l’est lyonnais connaissant les mêmes difficultés (Sembat, Seguin, Fays, Brossolette, Doisneau, Camus-Sermenaz, Brel).


La cité scolaire Sembat-Seguin, déjà confrontée à des difficultés, a vu un demi-poste de CPE supprimé, et il manque toujours un demi-poste d’infirmière. Ces moyens vie scolaire et médico-sociaux sont pourtant essentiels dans le traitement éducatif et préventif des incidents.
Lors des audiences, les personnels ont alerté sur le risque à très court terme d’incident grave. La situation leur a malheureusement donné raison. Pour autant, le rectorat a choisi délibérément d’ignorer ces alertes et de ne pas débloquer les moyens permettant d’apaiser le climat scolaire.
Les services rectoraux ont également refusé de fermer l’établissement ce matin pour mettre en sécurité personnels et élèves le temps d’un retour au calme.
Les personnels comme les élèves des Lycées des quartiers populaires ont le droit de travailler dans un environnement serein : la banalisation de tels incidents graves, pouvant causer non seulement des traumatismes psychiques mais aussi des infirmités permanentes chez les élèves comme les personnels n’est pas acceptable.
Le rectorat et l’Etat, comme employeurs public, ont l’obligation de protéger la santé et la sécurité des personnels et des élèves ! Cela ne passe certainement pas des suppressions de moyens !

Les sections syndicales CGT, FO, SNES et SUD de la cité-scolaire Sembat Seguin

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