Le communiqué de presse signé par plusieurs organisations, dont SUD éducation Rhône et Solidaires étudiant-es Lyon :
« INTERVENTION POLICIÈRE MASSIVE À LYON 2 : HALTE À LA RÉPRESSION SYNDICALE DES ÉTUDIANT-ES MOBILISÉ-ES !
NOUS EXIGEONS LE RETRAIT IMMÉDIAT DE LA PLAINTE ET L’INSCRIPTION DES SANS-FACS !
Depuis la rentrée universitaire, comme chaque année depuis 5 ans, des étudiant-es sans affectation à l’université se mobilisent au sein du collectif des sans-facs à Lyon 2 pour lutter contre la sélection et obtenir des inscriptions. Suite à une rupture de dialogue de la part de la présidence lors de la dernière commission d’inscription, le collectif a décidé d’occuper le bâtiment de cette dernière, ce matin 17 octobre, sur le campus Berges-du-Rhône.
Après 6 heures d’occupation et une discussion avec la présidente lors de laquelle il n’a pas été possible de négocier d’inscriptions malgré les propositions faites, la présidente a fait le choix de déloger par la force les étudiant-es mobilisé-es en faisant appel à la police. Plus de 70 CRS en armes sont entrés dans l’enceinte de l’université, ont expulsé les étudiant-es mobilisé-es du bâtiment de la présidence, avant de déclencher l’alarme incendie et de faire évacuer l’intégralité du campus et la bibliothèque universitaire. Elle annonce ensuite avoir déposé une plainte ! Nous exigeons son retrait immédiat : non à la criminalisation des luttes étudiantes !
Dans un mail envoyé à l’ensemble des étudiants et du personnel, la présidence justifie l’intervention policière, la présidence justifie l’intervention policière par le fait que trois personnes auraient été bloquées à l’intérieur de ses bureaux. Elle prétend ainsi protéger le personnel dans son « intégrité physique et psychique ». Pourtant, elle les a au contraire mis en danger à deux reprises : elle a empêché le personnel de sortir lors de l’occupation des sans-facs en faisant bloquer l’entrée par ses agents de sécurité, y compris privés. Par la suite, la présidence a utilisé le protocole vigipirate pour réprimer le mouvement étudiant des sans-facs, au mépris de l’intégrité psychique de l’entièreté des usagers-ères du campus.
En effet, la présidence a mis en place l’évacuation de centaines d’étudiant-es et agent-es dans des conditions de sécurité sommaires, sans explication autre que des « raisons de sécurité », avant que soient apposés des écriteaux « urgence attentat » sur la devanture des bâtiments fermés. En réalité, la démesure de moyens utilisés a créé un véritable effet de panique chez l’ensemble des étudiant-es et du personnel du campus, qui craignaient une menace réelle.
La présidence a instrumentalisé le personnel sans jamais se soucier des conséquences de cette décision sur les étudiant-es et sur les conditions de travail des agent-es. Nous demandons à la présidence de demander des garanties aux vacataires sur le paiement des cours qu’ils et elles avaient à donner et qui ont été empêchés pour des raisons indépendantes de leur volonté.
NOUS EXIGEONS :
- Le retrait immédiat de la plainte déposée par l’Université Lyon 2
- L’inscription des sans-facs mobilisé-es dans la filière de leur choix
NOUS APPELONS À UN RASSEMBLEMENT DE SOUTIEN AUX SANS-FACS ET CONTRE LA RÉPRESSION JEUDI 19/10, À 12H SUR LE CAMPUS DE LYON 2 BDR. »
UNEF Lyon, Solidaires étudiant-es syndicat de lutte Lyon, SUD éducation, Collectif Des Non-Titulaires, Mouvement National Lycéen du Rhône, Voix Lycéenne Rhône, Les jeunes Génération-s Lyon, Le poing levé Lyon, NPA Jeunes Lyon-Vienne, Les jeunes Insoumis-es métropole de Lyon, Les Jeunes Communistes Rhône