Après 2 ans de pandémie, l’université et la recherche publique sont exsangues, l’ensemble des catégories de personnels épuisées et les étudiant·es déboussolé·es.
La crise sanitaire a fragilisé les individus et les collectifs, et sa gestion autoritaire et maltraitante par le pouvoir a désorganisé les activités d’enseignement, de recherche et les services administratifs.
Pendant ce temps, le gouvernement a profité cyniquement de la situation pour imposer une loi dite de «programmation de la recherche» (LPR) largement rejetée. Les 5ans de F. Vidal comme ministre ont été synonymes d’une aggravation de la casse du service public de l’enseignement supérieur et de la recherche, d’une série d’attaques idéologiques indignes contre les EC, d’une sélection accrue des étudiant·es via Parcoursup ou l’infâme “Bienvenue en France”…
La nouvelle ministre S.Retailleau s’inscrit dans cette droite ligne : poursuite de la sélection via la plateforme Trouver mon Master, développement des EPE (établissements publics expérimentaux) qui ouvrent la porte à une hausse des droits d’inscriptions, approfondissement de la logique de mise en concurrence entre universités, entre formations et entre collègues…
Voter SUD éducation, c’est voter pour :
✅Pas un salaire en dessous de 2200€ brut, un rattrapage immédiat de 400€ et une limitation des écarts de rémunération.
✅Réintégrer dans le salaire toutes les primes pour neutraliser le clientélisme et mettre fin à la concurrence entre collègues : fin du RIFSEEP et du RIPEC.
✅Réduire le temps de travail : 32h avec maintien du salaire pour les BIATSS, 128h annuelles de cours pour toutes et tous les enseignant•es-chercheur•euses, 256h pour les PRAG/PRCE, plafonnement des heures supplémentaires.
✅Parvenir à un statut unique des EC.
✅Recruter immédiatement 9000 fonctionnaires, dans les services administratifs, les bibliothèques, les équipes pédagogiques comme pour le corps enseignant, et plus de 60 000 sur les 5 prochaines années.
✅A travail égal, salaire égal : en finir avec les inégalités entre les femmes et les hommes, et entre contractuel·les et titulaires.
✅Contractualiser toutes et tou•tes les doctorant•es qui le souhaitent.
✅Maintien du nombre d’heures et cadrage national de formation pour les IUT et les licences : non à la réforme du BUT.
✅Titulariser toutes et tous les contractuel•les qui le souhaitent sur poste pérenne, sans condition de nationalité ni de concours.
✅Les libertés académiques et de recherche sont fondamentales et non négociables, pour un ESR émancipateur et débarrassé des injonctions idéologiques comme économiques, d’où qu’elles viennent.
✅Arrêter l’externalisation de pans entiers des emplois à l’université (nettoyage, sécurité, administratif…) et les réintégrer sur des contrats publics stables.
✅Contre la nouvelle gestion néolibérale qui bureaucratise l’université publique, instaure des rapports de pouvoirs entre des collègues, tue les collectifs de travail, réduit l’indépendance des fonctionnaires pourtant essentielle à leur métier et corrompt la démocratie universitaire, affirmons la nécessité d’une université démocratique et émancipatrice !
✅Face aux urgences écologiques, agir pour une transformation radicale sur nos campus (bâti, énergie, transport, consommation, numérique…)