Le jeudi 24 février 2022, les député·es ont adopté définitivement à l’assemblée nationale une loi sur le harcèlement scolaire. Ce texte prévoit entre-autres la CDIsation des personnels AED après 6 ans de CDD. Néanmoins, à ce jour, le décret d’application n’est toujours pas sorti. Or, les AED qui vont finir leur sixième année de service en août 2022 attendent impatiemment de savoir si elles et ils seront réemployé·es en CDI à la rentrée prochaine.
La possibilité pour les assistant·es d’éducation d’accéder à un CDI au bout de 6 ans de contrat met fin à une injustice intolérable : les AED étaient en effet les seuls personnels non-titulaires de la Fonction publique qui ne se voyaient pas proposer de CDI après 6 ans de service dans les établissements scolaires.
Dans la continuité des mobilisations qui ont émaillé le mois de juin (2 juin, 9 juin, 16 juin), un appel à la grève est lancé dans le Rhône le 23 juin pour exiger l’application immédiate de la loi permettant la CDIsation des assistant·e·s d’éducation. Il faut maintenir la pression sur le gouvernement ! Objectif : vies scolaires fermées !
Le ministère doit entendre les revendications des assistant·es d’éducation :
- publication immédiate du décret permettant la CDIsation des collègues arrivé·es au bout de leurs 6 années de CDD ;
- publication immédiate du décret permettant l’obtention de la prime REP/REP+ aux assistant·es d’éducation exerçant en éducation prioritaire, conformément à la décision du Conseil d’État suite au recours gagné par SUD éducation ;
- mise en place d’une grille salariale ;
- mise en place dans chaque département d’un plan de formation initiale et continue pour les AED.
La mobilisation massive des assistant·es d’éducation de ces deux dernières années le démontre : seule la lutte paye !
Jeudi 23 juin :
-> AG à 11h – Place Guichard
-> Rassemblement à 12h – Rectorat de Lyon
Les AED exercent des missions qui sont indispensables au service public d’éducation et qui doivent être reconnues par la création d’un vrai statut juste et protecteur : AED, c’est un métier !
Pour les AED, SUD éducation revendique :
- la titularisation sans condition des assistant·es d’éducation dans un corps de la fonction publique, par la création d’un métier d’éducateur·trice scolaire ;
- l’augmentation des salaires avec une grille de progression salariale à l’ancienneté ;
- la baisse du temps de travail ;
- la suppression du forfait nuit en internat ;
- un véritable plan de formation initiale et continue ; l’augmentation du crédit d’heures pour formation.
- la création d’une brigade de remplacement dans les départements pour ne pas faire peser aux AED en poste dans l’établissement le remplacement des collègues absent·es ;
- un recrutement massif effectué par les rectorats, et non les chef·fes d’établissement.