Le pari est ambitieux ! Pourtant, face au démantèlement des services publics, au désintérêt pour le politique et l’action collective, à la montée des réponses égoïstes, il est temps de (re)créer, d’expérimenter, dans le tâtonnement, les hésitations et les urgences de l’action, les conditions d’un engagement collectif et actif. SUD Éducation s’efforcera d’être à la hauteur de ces enjeux, en idée comme en pratique, mais il sera surtout ce que nous en ferons ensemble !
SUD Éducation est né dans le sillage des mouvements sociaux de l’hiver 95 avec la volonté de faire vivre un syndicalisme radical et pragmatique. Radical par la réaffirmation de la possibilité et de la nécessité d’une autre société et (donc) d’une autre école. Pragmatique par la prise en compte de l’ensemble des contraintes et des rigidités qui pèsent souvent sur l’action, transformatrice à court et moyen terme.
- Solidaires,
parce que modernité rime aujourd’hui avec exclusion, misère et précarité, dans le privé comme dans le public, en France comme ailleurs. Pauvreté, chômage, xénophobie, sexisme autant de fronts, autant de luttes. Nous soutenons activement l’ensemble de celles et de ceux qui souffrent de la fragilité de leur situation sociale et professionnelle, ainsi que, plus largement, toutes et tous les « sans » (travail, logement, papiers …) qui se battent quotidiennement pour la reconnaissance de leurs droits.
- Unitaires,
parce que c’est faire le jeu des pouvoirs institués que de sectoriser les luttes et d’éparpiller les revendications. Nous sommes un syndicat résolument intercatégoriel, de la maternelle à l’université, et nous faisons le pari de rassembler dans un même mouvement toutes les actrices et tous les acteurs de l’école sans condition de statut ni de grade. Et nous travaillons avec toutes celles et tous ceux qui partagent l’envie de bousculer le (dés)ordre établi.
- Démocratiques,
parce que le syndicalisme ne saurait être une science réservée aux professionnels des dossiers et de la négociation. ll est l’affaire de celles et ceux qui, dans leurs établissements, tentent de faire valoir leur droit à la parole et à décider de leur avenir. Contre le syndicalisme soluble dans les négociations de couloirs, clientéliste et co-gestionnaire, nous nous efforçons de promouvoir la communication horizontale, l’animation et les décisions collectives, et de briser le monopole des discours « savants » et « légitimes » qui confisquent paroles et pensées.