Ce sont plus de 50 rassemblements et manifestations qui se sont déroulées sur tout le territoire. À Lyon, nous avons vu avec plaisir se rassembler devant le rectorat, des AESH, des collègues, des allié·e·s, des parents (et même des enfants). Plus de 200 personnes qui ont réaffirmé la place centrale des AESH au sein des écoles et établissements scolaires.
Après les prises de parole des organisations syndicales, du Collectif de parents d’élèves en faveur des AESH, du Collectif AESH 69 et des collègues, les personnes présentes ont repris, avec entrain et combativité, des slogans tels que : « C’est pas l’accompagnement qui nous coûte cher, c’est le recteur et les IPR » ou « Blanquer nous fait la guerre et l’rectorat aussi, mais on reste déter et pas que ce jeudi ».
Comme on peut s’y attendre, c’est dans une atmosphère fort différente que les syndicats ont été reçus en audience en visio-conférence après une tentative grossière de division de l’intersyndicale sous prétexte de protocole sanitaire (qui sert décidément à tout sauf à protéger les personnels et usager·ère·s). Nous déplorons le refus du rectorat d’associer le Collectif des parents d’élèves en faveur des AESH à ce temps de dialogue social.
C’est d’abord sur les PIAL et la dégradation des conditions de travail que l’intersyndicale a interpelé le rectorat. La réponse apportée par ses représentantes n’a même pas le mérite de l’originalité : « Les PIAL n’y sont pour rien, c’est la faute au COVID ». Le COVID a bon dos. Et d’enchaîner : « la situation est dure pour tout le monde mais c’est la vie ». Ne nous laissons pas avoir par ce discours culpabilisant : la casse de l’école « inclusive » (ou qui cherche à l’être) n’est pas une fatalité, elle résulte de choix politiques contre lesquels il faut se battre !
SUD Education 69 affirme qu’il n’y a pas de fatalité à subir mais des combats à mener !
Pour le reste : pas de recrutements prévus avant la fin de l’année scolaire, pas de moyens de protection supplémentaires, pas de garantie que les souhaits des AESH sur leur affection pour l’année scolaire 2021-2022 seront pris en compte ni que les résultats de ces affectations seront connus avant septembre. Aucune réponse à notre demande de données tant sur les heures d’accompagnement que sur les indicateurs de départ des AESH. Une petite avancée toutefois : cette année, la date limite de réponse pour les enquêtes d’affectation ne devrait pas tomber pendant les vacances scolaires …
Face aux réponses lamentables de l’administration : Mobilisation !
Nous rappelons que la qualité de l’accompagnement des élèves découle directement des conditions de travail des AESH ! Nous rappelons également que nos collègues AVSociale, de la santé, du médico-social, les livreurs UBER ou Deliveroo, l’énergie, la culture… sont aussi en lutte contre ces logiques comptables et déshumanisées.
Le rapport de force doit s’organiser au sein de l’éducation et en coordination avec tous les secteurs !